Une vingtaine de responsables IT se sont réunis mardi 17 janvier, à l’initiative de l’Ae-SCM et de Timspirit, pour la deuxième session des Mardis du Sourcing. Ils ont échangé sur des sujets de sourcing opérationnel. Ils ont choisi d’aborder, en sous-groupes, les sujets du Sourcing bimodal, de la Réversibilité dans le Cloud et du Sourcing de l’Intelligence Artificielle.

Cette nouvelle séance des mardis du sourcing a été l’occasion de poursuivre le débat entamé lors de la première séance sur le « sourcing bimodal » ou « comment gérer un portefeuille de fournisseurs hétérogènes ? », en axant la discussion sur la relation de sourcing entre grands groupes et start-ups.

Comment détecter des idées innovantes ?

Elargir le périmètre de sourcing de nouveaux fournisseurs aux start-ups est indéniablement un moyen de recherche d’innovations. Elles apportent créativité et ouverture, et elles impulsent de la conduite du changement.
A cet égard, deux approches s’opposent :

  • On peut commencer par faire émerger les besoins en interne (parfois en créant ou se reliant à un programme d’innovation), puis cibler une start-up pouvant y apporter une réponse innovante et à valeur ajoutée.
  • Ou bien on effectue une veille régulière des start-ups sur un marché donné, ce qui permettra potentiellement de faire émerger une opportunité et créera le besoin.

Où sourcer des start-up ?

Les zones géographiques clés

Les lieux de détection de start-up

  • Le vivier de start-ups est très large. On peut déceler la « perle rare » :
  • Dans des incubateurs
  • Dans des salons dédiés (notamment le Consumer Electronic Show de Las Vegas)
  • Au sein de la French Tech, l’écosystème des start-ups françaises
  • Dans des catalogues de start-ups
  • Au sein de fonds d’investissements, de « capital-risqueurs » etc.
  • Au travers d’évènements de stimulation d’innovations interne ou externe, type comptes rendus de tables rondes, de think tank, de groupes d’échanges de pratiques ou bien des hackathons
  • Sans oublier les grands prestataires en place, qui ont pour la plupart bien compris qu’ils avaient tout intérêt à fédérer eux-même des écosystèmes innovants, voire sectoriels…

Les risques à prendre en compte dans le sourcing de start-up :

Pour contrer ces risques, il faut s’intégrer à un écosystème agile, dans lequel l’entreprise peut compter sur des partenaires (freelances, sociétés…) qui peuvent se coordonner et travailler avec la start-up.

De plus, les départements achat et finance doivent parfois mettre de côté l’indicateur standard qu’est le ROI, qui n’est pas toujours significatif pour évaluer la conduite d’un projet innovant. Raisonner d’autant plus en termes de ROI intangible (opportunité, apprentissage…) et entretenir une « culture du pari », c’est à dire concéder le fait qu’investir dans des projets innovants ne permet pas toujours un retour sur investissement direct et à court-terme.

Enfin, il convient de disposer en interne d’une équipe juridique spécialisée, qui entend et comprend les problématiques des start-up, afin d’accélérer les procédures qui tendent généralement à ralentir les projets innovants.

Pour conclure la discussion, les participants nous ont partagé de manière anonyme les dispositifs mis en place au sein de leur entreprise pour identifier des start-ups avec lesquelles coopérer dans leur activité de sourcing :

  • Une agence digitale en charge d’effectuer de la veille technologique permanente
  • L’internalisation d’un incubateur
  • Une entité innovation au sein de la DSI facilitant l’intrapreneuriat et la détection de solutions externes
  • Des initiatives innovantes transverses et un laboratoire dédié